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- Les bienfaits de l’équithérapie
L’activité autour de l’équithérapie est un projet important pour la Maison Perce-Neige de Castelnau-le-Lez (Hérault). En effet, cet établissement accueille des personnes pour la plupart en fauteuil depuis l’enfance qui n’ont pas ou peu expérimenté la station debout ou la marche en autonomie. Les sensations liées au vestibulaire, mouvement et équilibre, sont ainsi très limitées et ne facilitent pas le tonus musculaire, ni la perception de l’unité corporelle. Aussi, la pratique de l’équithérapie est-elle très intéressante pour stimuler ces personnes, leur permettre de renouer ou de découvrir des sensations physiques et également émotionnelles.
Initiée en 2018/2019, cette activité s’est pleinement développée en septembre 2020 grâce aux dons de notre fidèle partenaire, La Société Générale. Animée par Camille Dabonot, psychomotricienne de la Maison de Castelnau, les séances d’équithérapie se déroulent en deux temps en partenariat avec le centre équestre Equi-P de Plaissan, spécialisé dans cette discipline.
Une fois par mois, un «Equibus » du centre équestre se déplace sur le site de l’établissement avec des équipements, des poneys et un professionnel de santé diplômé d’état. Sont alors proposés des ateliers autour des poneys pour un groupe de 20 résidents avec des séances de pansage, des parcours moteurs, des balades autour de la maison ainsi que des expériences sensorielles.
En parallèle, trois fois par mois un groupe de six résidents de la Maison d’Accueil Spécialisée se rend au centre équestre pour faire des séances avec Uppla, une jument dressée pour interagir avec du public handicapé. Chacun teste, adopte la position qui lui convient le mieux en fonction du degré de handicap moteur mais également des sensations et stimulations recherchées par Camille Dabonot. Sur le ventre, sur le dos, assis, au pas avec quelques changements de direction, à l’extérieur pour stimuler l’équilibre en fonction des différents terrains…
« Ces exercices sont très bénéfiques pour nos résidents qui sont en fauteuil depuis longtemps, parfois dans des corsets moulés à leur morphologie, avec peu ou pas de possibilité de mouvement et une sensorialité limitée, pouvant entrainer un désinvestissement du corps, voire une certaine passivité qui ne favorise pas l’entrée en relation avec le monde extérieur, commente Camille Dabonot. Lors de la monte à cheval, ils deviennent actifs, avec une motricité volontaire ou une modification du tonus pour s’adapter au mouvement, le corps se redresse ou se détend, les visages deviennent expressifs. C’est un vrai dépassement d’état qui m’émerveille à chaque fois et révèle toutes leurs potentialités. Par exemple, une résidente qui exprime souvent de l’inconfort et pour qui il nous est difficile d’identifier ses émotions au quotidien, a ri de façon spontanée lorsqu’elle était à cheval. Ce sont des instants magiques, précieux qui renforcent notre motivation d’aller chercher la personne au-delà de la barrière imposée par le handicap. »