Faire son service civique
dans une Maison Perce-Neige

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Cela fait maintenant près de cinq mois qu’Héloïse, jeune étudiante de 19 ans, accompagne dans le cadre d’un service civique les résidents en accueil de jour à la Maison Perce-Neige de Givrand.

Etudiante à la faculté de droit à Angers, elle se destinait au métier de gendarme, une profession qu’elle a toujours voulu exercer depuis son plus jeune âge. Et puis la crise sanitaire est arrivée, malmenant la jeunesse étudiante, pas de cours en présentiel, pas de liens sociaux, une vie solitaire dans sa chambre rivée à son écran d’ordinateur. Le moment aussi de prendre du recul et de s’interroger sur ses choix, sur ses envies…

En recherche de contact et avec la volonté d’aider les personnes en difficulté, Héloïse a choisi de s’engager par le biais du service civique. Après avoir fait des remplacements pendant ses cours en fin d’année 2020 à la Maison Perce-Neige de Givrand qu’elle connaissait, elle y postule pour un contrat de service civique de six mois.

Un véritable engagement porteur de sens puisqu’elle s’occupe d’un groupe de 5 jeunes handicapés avec un autre éducateur, et cela 4 jours par semaine. Ces jeunes, en attente de place dans un foyer, participaient avant la pandémie aux activités de jour avec les autres résidents afin de se familiariser en douceur à la vie en collectivité, retournant chaque soir en famille. Depuis le début de la crise sanitaire, afin d’éviter les brassages, ils résident dans la maison de vacances de Perce-Neige qui jouxte l’établissement. Le challenge pour Héloïse et le collègue qui l’accompagne a été de leur créer un planning d’activités sur mesure, de les habituer à leur nouvel environnement et de tisser des liens de confiance.

Objectif atteint ! Un rythme de vie est en place avec de nouvelles activités. Les jeunes adultes participent ainsi au bon déroulement de leur quotidien en préparant quelques jours par semaine leurs repas, en assurant l’entretien des lieux intérieurs et extérieurs. Freddy, grâce à l’accompagnement d’Héloïse, est en capacité par exemple de revenir seul de la Maison de vacances à son domicile.

« Nous les rendons acteurs de leur quotidien et animons leurs journées avec, entre autres, des activités sportives comme l’équitation, le tennis et la piscine quand cela est possible, précise Héloïse. Ils sont également mis à contribution pour entretenir le potager de l’établissement, une activité très gratifiante lorsque l’on consomme le fruit de son travail. Ils participent également à une activité ‘randonnée écologique’ qui consiste à ramasser les déchets au cours de leurs promenades, une activité qui est pratiquée avec la commune. Nous avons également prévu d’aller au Puy du Fou début juillet si les conditions sanitaires le permettent. Travailler dans ce secteur a éveillé chez moi une vocation car j’aime le contact avec ces jeunes adultes handicapés, les voir évoluer et mettre en place des actions pour les aider. J’ai postulé pour la formation d’éducateur spécialisé en septembre prochain. Je croise les doigts pour que cela se concrétise ! ».